Paroles d’experts
Innover pour développer des chaînes de valeurs alimentaires durables
Dans les marchés finaux d’aujourd’hui, il est de plus en plus essentiel d’atteindre simultanément les trois objectifs de durabilité : économique, sociale, et environnementale. Il faut donc plus que jamais innover pour éviter de devoir faire des compromis entre ces différents objectifs. Pour améliorer une chaîne de valeur alimentaire, il convient de s’appuyer sur un ensemble cohérent et coordonné de différentes améliorations apportées le long de la chaîne ou dans l’environnement porteur et qui s’attaquent à tous les obstacles clés qui empêchent la concrétisation des objectifs. On peut en distinguer quatre grands types :
- l’amélioration des pratiques agricoles et des technologies agroalimentaires ;
- l’amélioration concernant la gouvernance ;
- l’amélioration des services pour l’agriculture et l’agroalimentaire (assurance contre les risques météorologiques, outils numériques pour l’irrigation et la pulvérisation de précision) ;
- l’amélioration de l’environnement porteur pour les entreprises (modification des politiques publiques).
Marc Danjondirecteur du Carnot Agrifood Transition (jusqu’en 2022)« Une chaîne de valeur alimentaire durable doit être rentable d’un bout à l’autre (durabilité économique), avoir des effets positifs pour la société (durabilité sociale) et un impact positif ou neutre sur l’environnement (durabilité environnementale). »
Comment innover davantage ? Quels sont les besoins du marché ? C’est l’enjeu des projets déployés par les Carnot Agrifood Transition, Eau & Environnement, France Futur Élevage que l’on retrouve dans l’analyse de Marc Danjon.
> Retrouvez l’article complet avec cinq exemples qui illustrent les apports des instituts Carnot au développement des chaînes alimentaires durables. un partenariat avec l’AEF
Combustion et mix énergétique au programme de la mobilité décarbonée
Comment passer de la maîtrise technologique à la maîtrise scientifique des systèmes de combustion et de propulsion pour répondre aux enjeux de la décarbonation des transports ? C’est tout l’enjeu des projets menés par les Carnot ESP (énergies et systèmes de propulsion), Énergies du futur et IFPEN Transports Énergie, expliqué dans l’analyse de Nelson de Oliveira, directeur délégué de l’institut Carnot ESP.
Alors que les sociétés modernes se sont organisées autour de la consommation d’énergie, tout ou presque nécessite une fabrication ou une transformation qui implique l’utilisation d’énergie. La résolution de la problématique actuelle du réchauffement climatique exige une pluralité de réponses, tant sur les aspects liés à la production de cette énergie qu’à ses usages. L’énergie est nécessaire aux besoins fondamentaux de l’humanité : pour la production d’électricité (alimentation des turbines à gaz), pour la production ou le traitement de gaz (combustion industrielle), et pour la mobilité motorisée (transport routier, ferroviaire, maritime, aérien). En France, la production primaire d’énergie représente environ 50 % de l’approvisionnement du pays. La consommation, elle, tend à décroître depuis quelques années. En revanche, à l’échelle mondiale, la consommation d’énergie augmente, portée principalement par la croissance de la demande asiatique, notamment celle de la Chine. Selon le SDES (service des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique), cette consommation a doublé en 40 ans (hors crise sanitaire).
Aujourd’hui, plus de 90 % de l’énergie produite dans le monde résulte de la combustion, dont 80 d’hydrocarbures fossiles (pétrole, gaz, charbon). Toute combustion produit du CO2 sauf celle de l’hydrogène. Quelle qu’en soit l’utilisation, le recours aux hydrocarbures a un impact sur l’environnement et sur la santé.
Nelson de Oliveiradirecteur délégué du Carnot ESP« C’est bien le recours aux expérimentations à différentes échelles, couplé au développement de la simulation numérique et du calcul haute performance pour étudier la combustion des carburants durables et les nouvelles technologies de combustion et de propulsion, qui ouvre les nouvelles voies de progrès et d’innovation du domaine. »
Ainsi, les instituts Carnot (notamment ESP, Énergies du futur, IFPEN Transports Énergie, Ingénierie@Lyon) « accompagnent cette nécessaire transition et aident les industriels de la mobilité motorisée à passer de la maîtrise technologique à la maîtrise scientifique des systèmes de combustion et de propulsion pour répondre aux enjeux de la décarbonation des transports. »
> Retrouvez l’article complet. Un partenariat avec l’AEF